ANNICK TAULET, CHEF MARCHÉ AGROÉQUIPEMENT VIGNE-ARBO-MARAÎCHAGE, CHEZ ARTERRIS « Répéter inlassablement les messages »

« La clé pour réduire les taux de souillure, c'est la sensibilisation. On a communiqué sur le sujet dans les dépôts et les réunions de section annuelles, en faisant venir deux ans de suite Adivalor pour faire une présentation. Pendant plusieurs jours, il y a quelques semaines, les techniciens ont tourné avec deux salariés d'Adivalor chez les principaux maraîchers pour leur expliquer les enjeux. On demande aux techniciens de répéter les messages auprès des producteurs : récolter le film dans de bonnes conditions climatiques (sans pluies récentes), insister sur la qualité de la pose et dépose des films. Il faut aussi bien faire comprendre, ce qui n'est pas facile, qu'en tant qu'utilisateurs, les maraîchers sont responsables de leurs plastiques usagés.

Lorsque l'agriculteur veut se débarrasser de ses FAU, il contacte son TC qui vient établir un contrat en fonction des différentes catégories de films. Cela fait partie aussi de la sensibilisation. Ensuite, soit l'agriculteur les amène directement au centre de recyclage (la Sita de Perpignan pour le bassin maraîcher des Pyrénées-Orientales), soit au-delà de 6 t, le recycleur vient les enlever, sans surcoût. Ensuite, en fonction du lot qui a été traité, il reçoit soit un avoir ou plus souvent une facture, car nous collectons beaucoup de films de paillage de salades, très souillés. » Enfin, très impliquée dans la filière APE (filière de récupération et de recyclage des PAU), Arterris a choisi d'adhérer à la charte 100 % APE qui stipule que 100 % des plastiques collectés peuvent être recyclés. « Commercialement, ce n'est pas simple, d'autant qu'on est situé à proximité de la frontière espagnole. Mais indirectement, ce positionnement, que l'on affiche clairement dans nos dépôts ou à travers la presse locale, incite à tirer les producteurs vers le haut, en achetant des produits recyclables et responsables. »